Indépendant depuis 1962, le Burundi compte actuellement plus de deux cents pharmaciens répartis majoritairement dans le secteur privé (pharmacies de gros, de détail), dans le public (Ministère de la santé, à la CAMEBU ainsi qu’à la Mutuelle de la Fonction Publique) ainsi que dans les ONGs et les confessions religieuses. Le Burundi ne disposant pas de filière de pharmacie à l’Université, tous ces pharmaciens ont été formés à l’étranger en Belgique, Roumanie, la Grèce, ancienne Union soviétique et tout récemment au Rwanda, Maroc, Algérie, Inde et Chine.
Malgré l’implantation de SIPHAR en 2000, la production locale des médicaments reste au stade embryonnaire si bien que le Burundi reste dépendant en terme de médicament de l’extérieur spécialement de l’Asie (Inde et Chine). La contribution régionale (Kenya et l’Ouganda) avoisine les 10 % des besoins du pays.
La CAMEBU, centrale d’achat des médicaments essentiels et des dispositifs médicaux a le privilège et le monopole d’approvisionner les installations médico-sanitaires publiques. Les importateurs privés complètent le marché en apportant des spécialités pharmaceutiques et ainsi que d’autres génériques destinés aux pharmacies privées et aux manquants de la CAMEBU;
L’ouverture du secteur aux non professionnels du médicament fait que l’octroi des licences a explosé. Cela a pour conséquences un manque qualitatif et quantitatif en personnel pour beaucoup de structures; avec tous les risques d’éthique, de santé publique que cet état de fait comporte.
La création de Semiti-pharma se veut être une contribution virtuelle et de terrain pour améliorer les connaissances scientifiques et de la réglementation du médicament, les défis liés à la chaîne d’approvisionnement pour tous ceux qui sont concernés de près ou de loin par la question du médicament et d’autres intrants de santé au Burundi
Ensemble pour Semiti-pharma, une pharmacie assurance, une pharmacie solidaire au Burundi