Semiti est un dérivatif du mot bantou « umuti-médicament » qui signifierait le roi des remèdes, le père de la médecine. A l’origine c’est un mot à double sens qui véhicule à la fois les notions de médicament et de guérisseur: Semiti c’est donc un mot ambivalent, porteur du sens de guérisseur capable de soigner mais aussi détenteur du médicament. C’était dans le temps avant que l’on scinde, pour des raisons de conflit d’intérêt mais aussi de qualité de soin, les fonctions du prescripteur de celle du dispensateur.
Il est vrai que de notre temps, on ne peut pas prescrire ce que l’on ne connaît pas tout comme le pharmacien ne peut délivrer à l’aveuglette ce que le médecin a prescrit sans se questionner, interprêter, conseiller.
Le choix du mot Semiti voudrait donc traduire cette complémentarité fonctionnelle du médecin, du pharmacien et de tout le personnel qui les accompagne dans la dispensation des soins pour l’intérêt du patient. Le médecin doit comprendre la maladie, poser le diagnostic en s’appuyant sur ses connaissances et tous les moyens techniques à sa disposition. Il écrit au pharmacien une ordonnance médicale que celui-ci doit comprendre, interprêter et exécuter avec les explications nécessaires au patient pour que l’administration se fasse sans erreur et avec toute la complience nécessaire pour aboutir à une meilleure rémission possible
Quand le passé rattrape le présent, Semiti a vite compris le concept de complémentarité entre deux passions, deux fonctions, deux ordres professionnels qui ont des régles et des lois qui les régissent pour l’intérêt du malade.
Allons donc de l’avant.